louvreboite

Je voulais vous parler aujourd'hui des escaliers du Louvre, mais je m'aperçois que l'entreprise est sinon pharaonique, au moins trop importante pour que vous ayez envie de lire cet article jusqu'au bout ! Parce qu'en plus, les escaliers, c'est pas très marrant ! Les gamins préfèrent les escalators ! (Si vous visitez le Louvre avec des enfants je vous conseille l'entrée Richelieu.)

Donc je vais commencer par Sully, on verra après.
A l'entrée deux grands escaliers parallèles,  de chaque côté du pavillon de l'horloge :



L'escalier Henri II,surement le plus ancien, c'est un bel escalier au plafond décoré de motif cynégétique ( ça veut dire : sur la chasse) Souvenez-vous: Henri II, Diane de Poitiers, Diane chasseresse, les cerfs, les chiens... (photo à gauche)

L'escalier Henri IV, beaucoup plus simple (actuellement une partie est fermée pour travaux).


Puis des escaliers moins importants, stratégiquement  car il ne desservent pas tous les niveaux :
L'escalier Nord (dit aussi Assyrien), décoré depuis peu par Anselm Kiefer, à l'angle nord de la cour carrée.(photo à droite)

L'escalier du Midi (dit Egyptien), à l'angle sud, ces deux escaliers ne menant que du Rez-de-chaussée au 1e étage.


Du 1er au 2e étage, deux autres escaliers plus discrets et plus sombres, que les visiteurs hésitent à emprunter : 
L'escalier de la verrerie au nord (J'imagine que le nom vient d'une ancienne vitrine de verreries. Maintenant on y voit des instruments anciens : sabliers, compas, astrolabes...),
et au sud, un petit  escalier en colimaçon : 
C'est l'escalier du chien.  Le chien aussi est parti, le nom est resté, c'était une statue egyptienne. (photo à gauche)

En plus de tout ça, comme il y a plein (4) de cryptes au rez-de-chaussée à Sully, il y a aussi plein (8) d'escaliers, mais ils n'ont pas de noms ! Si besoin est, on utilise le nom des cryptes.

 
Et c'est pas tout : il y a aussi des escaliers fermés au public, par exemple :
L'escalier des poules, près du couloir des poules, 2e étage. Appellation mystérieuse : des poules du genre gallinacée ou du genre mondain ? A moins qu'il n'y ait eu déformation du mot poulie, des poulies auraient été installées à cet endroit lors des travaux de la colonnade Perrault.

L'escalier Charles IX (dit aussi escalier de la Reine) à côté des appartements de la Reine, RdC.

L'escalier Charles X  qui sert d'issue de secours, au bout du musée Charles X, 1er étage. 
 
Je crois que j'ai fait le tour ! Je vais arrêter là pour aujourd'hui ! Ouf ! ça fatigue !
La prochaine fois je vous parlerai d'ascenseurs !

Une exposition de dessins de la Renaissance aux Pays-Bas tirés de la collection du Musée de Budapest se tient à Sully, 2e étage, salles 20 à 23. On y voit un dessin de Bernard van Orley ( et c'est celui qui fait l'affiche, à gauche) et ce dessin est une étude préparatoire pour un carton de tapisserie, une des douze tapisseries (détail à droite) dont je vous ai parlé il n'y a pas si longtemps : les fameuses Chasses de Maximilien

! Quelle coïncidence !
Alors je suis descendu à Richelieu, 1er étage, salle 19 pour revoir la tenture en question. Il s'agit de la neuvième pièce, du mois de novembre. D'autres visiteurs feront-ils ce chemin ?
J'ai  d'ailleurs appris que l'empereur Maximilien ne figurait probablement pas dans ces tapisseries, mais l'appellation ancienne aurait été conservée; donc je vous ai dit des bêtises l'autre jour ! Mea culpa ! Le personnage principal serait plutôt Charles Quint.

Encore un mardi où le Musée du Louvre offre à ses agents une visite à l'extérieur. Un petit groupe s'est retrouvé gare de Lyon aux aurores pour rejoindre le château de Fontainebleau.

Le matin visite guidée, l'après midi présentation du travail de la surveillance et visite avec un conservateur des parties fermées au public.
C'était donc une belle découverte : un château très grand, très complexe car remanié au cours des siècles, richement décoré et meublé. On peut le diviser rapidement en deux parties importantes : le Musée Renaissance, école de Fontainebleau, et le Musée Napoléon. Mais bien sûr ce n'est pas aussi simple, le château ayant été occupé par plusieurs souverains, de François 1er à Napoléon III, chacun aménageant, réaménageant ou restaurant dans le goût de son époque .
La visite était guidée par Alexandre qui est un "ancien" du Louvre. Il a été très intéressant, très clair, il semble incollable, on lui dit tous Bravo ! C'est vrai que c'est impardonnable de quitter le Musée du Louvre, mais il est vraiment dans son élément à Fontainebleau !
Donc on aurait pu s'en douter, il n'y a pas que le Louvre ! On trouve ailleurs plein de belles choses ! Et en plus on prend un bol d'air ! Pourquoi ne pas travailler ici ? C'est qu'il y a quand même un truc qui coince : les agents de surveillance doivent aussi faire le ménage !
 

C'est l'automne (déjà dit). Un certain monsieur G. de mes amis a vu un renard au Bois de Vincennes (!). Alors je vais visiter le musée de la chasse (à Paris) et je le recommande ! C'est dans le Marais, rue des Archives, un bâtiment XVIIe avec la déco d'époque mais aussi la participation d'artistes contemporains (un plafond de Jan Fabre par ex.). Plusieurs salles thèmatiques consacrées chacune à un animal avec tableaux, sculptures, descriptions scientifiques et animaux empaillés; aussi un étrange "cabinet d'amateur", une salle des trophées, une cabane dans les bois, des tas de fusils bien sûr, mais on est loin de la chasse actuelle avec tontons en treillis ! C'est la chasse noble des aristocrates en costumes rouges. 

Il y a beaucoup de tableaux de Desportes, artiste du début XVIIIe, peintre d'animaux. On trouvera au Louvre son autoportrait en chasseur (habituellement les peintres se représentaient en "peintre dans son atelier") salle 35, Sully, 2 ème étage.

Ceci est la photo d'un noyau !
On trouve des "noyaux" au Louvre surtout dans la partie Richelieu parce que là bas tout est plus moderne et pratique, vu que tout l'intérieur du bâtiment ancien (le ministère des finances) a été démoli et reconstruit moderne et pratique avec des ascenseurs, de beaux escalators, plein de toilettes et... des noyaux ! Ce sont en fait les issues de secours, des escaliers bétonnés du haut en bas du bâtiment pour évacuer le public en cas de sinistre. C'est donc ce que l'on trouve derrière les nombreuses portes "Issue de secours" (avec le petit bonhomme vert) qu'il ne faut pas confondre avec les portes de "Sortie" et, s'il vous plait, ne pas toucher à la crémone ! (Je veux pas vous compliquer mais les crémones sont des sortes de poignées sur les issues que les visiteurs touchent et alors ça sonne au P.C. et après ils nous téléphonent pour qu'on remonte la crémone sur la 412 ou sur Henri II ! ) Bref, le jargon du Musée... Mais c'est quoi le P.C. ? Nous verrons ça à une prochaine leçon ! Rangez vos cahiers et à la semaine prochaine !