Il y a des jours où l'on est content d'aller travailler, ce sont les jours fériés. Pourquoi ? Ne cherchez pas plus loin, pas de mystère, c'est parce que c'est bien payé, enfin, tout est relatif, par rapport à notre petite paye ordinaire de catégorie C. Donc le mois de mai est un joli mois pour mettre du beurre dans les épinards.
On travaille ces jours-là sur volontariat.
Il faut d'abord s'inscrire à l'avance, puis le chef de service choisit les heureux élus (priorité à ceux qui ont travaillé le moins de jours fériés l'année précédente). Il y a beaucoup de volontaires, tous ne seront pas pris. Et pas question ce jour-là d'être absent, d'être malade. Les boiteux et les cacochymes ressuscitent, c'est le miracle des jours de bonne paye.
Il faut distinguer deux sortes de jours fériés, les "ouverts" et les "fermés".
Sur 13 jours fériés que compte une année civile, il y en a quatre ou cinq qui sont fermés ( les 1er janvier, 1er mai, 8 mai (cette année car un mardi) le 1er novembre et le 25 décembre) et les autres, voyons, voyons, ça en fait huit ou neuf ouvert, si mes calculs sont bons.
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Alors "férié fermé", ça veut dire qu'il n'y a pas de public. C'est comme pendant la nuit, tout est verrouillé et le personnel est très réduit, une poignée d'agents suffit. On peut toujours se porter volontaire mais on a très peu de chance d'être retenu.
Ci-joint le même point de vue, à gauche, le 1er mai, férié fermé, et en bas à droite le 17
mai, férié ouvert.
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Pour les "fériés ouverts" le quota d'agents dans les salles est à son maximum, tout est ouvert (comme un week-end, voyez le POG) et le public aussi vient en nombre. Pourtant, à part le 14 juillet, l'entrée est payante.
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Et d'ailleurs pour la paye, il faudra attendre deux mois. Par exemple, les fériés du mois de mai seront payés en juillet. Bien ! Juste à point pour les vacances, du beurre dans les épinards, ou peut-être plutôt, de l'huile d'olive dans le gaspacho.
Les jours fériés, il n'y en a pas assez !