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22 septembre 2010 3 22 /09 /septembre /2010 21:36

Voilà l'automne qui arrive avec ses feuilles de vignes, parfaites pour cacher les nudités des articles précèdent !

 

automne arcimboldo

L'automne par Guiseppe Arcimboldo, 1573.

Ce tableau fait parti d'une série sur les quatre saisons. Habituellement exposées dans la Grande Galerie, à Denon, 1er étage, les quatre toiles sont actuellement absentes, prêtées pour une exposition à Dresde.

 

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9 septembre 2010 4 09 /09 /septembre /2010 10:51

Ce n'est pas le dernier article de notre série "Nudété" mais un petit article « mortel » aujourd'hui, au sens propre.

Car le nu, ce n'est pas que la beauté parfaite des dieux de l'antiquité greco-romaines, c'est aussi l'enveloppe charnelle des simples mortels, le vêtement dans lequel ils viennent au monde et s'en retournent dans l'au-delà. 

La mort s'expose partout au Louvre, dans chaque  département, mais dans  les salles de Sculpture Française autour de la Cour Marly, on peut voir une multitude de dalles mortuaires sculptées et de monuments funéraires, un vrai cimetière ! 

Quelle ambiance morbide ! Il ne manque plus que le brouillard et les chauve-souris (pour le pluriel, je ne suis pas sûr), et, bien sûr, une nuit sans lune …  NUmariemedicis 

Entre les nombreux gisants couverts de leurs plus beaux atours, on trouve aussi exposée dans ces salles  la simple nudité humaine face à son fatidique destin.  

NUjeanne bourbonMême les grands de ce monde sont touchés, à l'image de cette ébauche pour le gisant de Catherine de Médicis (par Girolamo Della Robbia, vers 1565, photo en haut à gauche), ou encore cette sculpture figurant Jeanne de Bourbon-Vendôme. Admirez  le détail des vers ! (anonyme, 1er quart du 16e siècle, photo à droite). Est-ce ce qu'on appelle être nu comme un vers ?

Ces deux sculptures sont dans la salle 13, au rez-de-chaussée,  à Richelieu.


A nouveau, Jésus est notre grand vainqueur pour ces représentations de nus mortuaires. C'est un peu de la triche, on l'a déjà montré dans l'article sur le nu religieux, mais bon, il colle parfaitement à la thématique.

Ici, une superbe représentation par Philippe de Champaigne du Christ mort allongé sur son linceul (avant 1654, salle 31, 2e étage Sully).NUchristmort champaigne

 

A quelques salles de là, NUadonislahyreAdonis dort de son dernier sommeil, après son funeste combat avec un sanglier, veillé par son chien (par Laurent de La Hyre, vers 1624-1628, salle 25, 2e étage, Sully). Le peintre a choisi un étrange  point de vue plein de raccourcis, très virtuose.


NUsardanapaleEt du côté des peintres romantiques, du XIXe siècle, la mort se fait beaucoup plus tourmentée, avec Delacroix dans sa Mort de Sardanapale (détail du tableau à droite, 1827, salle 77, 1er étage, aile Denon), et parfois plus horrible aussi, surtout avec les cadavres que Géricault  place sur le Radeau de la Méduse  (1819, salle 77, 1er étage, Denon).NUgericault

Par souci de réalisme, le peintre étudia les moribonds et les cadavres dans les hôpitaux et  réalisa plusieurs études préparatoires . Il tenta de concilier l'art et le réel, mais déchaîna les critiques classiques contre lui par son réalisme si éloigné du "beau idéal". Presque deux cent ans après, ce tableau fascine encore le public.

Mais il reste encore des nus au Louvre, et des plus réjouissant ! ... à suivre ... !

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21 juin 2010 1 21 /06 /juin /2010 14:21

16787 p0003426 

 

Lundi 21 juin, c'est l'été. On a un peu de mal à y croire vu le climat glacial, mais si, c'est officiel, c'est vraiment l'été.

J'ai mis trois pulls et mes sabots, et je vais au jardin cueillir des fruits et  des légumes.

Et voilà le travail !


L'été, par Guiseppe Arcimboldo, 1573.


Ce tableau fait parti d'une série sur  les quatre saisons. Habituellement exposées dans la Grande Galerie, à Denon, 1er étage, les quatre toiles sont actuellement absentes, prêtées pour une exposition à Dresde.

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3 mai 2010 1 03 /05 /mai /2010 10:57

 

Au Louvre, on prends son pied... ! ?  Ou plutôt on prends des pieds ... en pleine figure.

En effet, devant les oeuvres en grand format, on se retrouve nez à nez avec les pieds.

piedjouvrousse 

 

C'est uniquement la partie inférieure des tableaux que l'on peut observer de près et souvent le visiteur a les yeux au niveau inférieur des personnages,  donc il admire  mollets, gambettes et pieds, chaussés ou non.


Démonstration en quelques photos. En haut, à gauche, un tableau de Jouvenet "La résurrection de Lazare", aile Sully, 2e étage, salle 33. piedsrubens

piedsdavidFaisceaux de mollets dans ce tableau de David, "Le serment des Horaces", aile Denon, 1er étage, salle 75, à gauche. 

A droite, à Richelieu, salle Rubens, 2e étage (Oui, oui, promis, je ferai un jour un article sur les fesses. Il y a de quoi au Louvre !).piedssuvee ed


piedsuveedetEncore à gauche, à Sully, un tableau de Suvée, salle 53, où le peintre s'est un peu emmêlé les pinceaux. Voyez en détail, le talon de derrière à droite ne correspond pas avec les orteils.


Les peintres de la mythologie ou de l'histoire de Rome chaussent leurs personnages de sandalettes d'opérettes aux fines lanières pastels.     Rare sont ceux qui mettent un peu de réalisme et de pieds sales.  piedlouisOn pense bien sûr au fameux "Pied-bot" pied riberade Ribera à Denon, 1er étage, salle 26, photo à gauche. 

Quelques chaussures aussi, dont voici, à droite, de célèbres talons (que je vous ai présentés il y a peu, ).


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1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 09:00
Je vous parlais, , du retour au Musée du portrait de Louis XIV, aile Sully, 2e étage, salle 34, apèrs un séjour à Versailles. Ce portrait, le plus fameux du Roi Soleil, fut commandé à Hyacinthe Rigaud pour servir d'effigie officielle du Roi de France à Madrid. louis_edetmoi.jpgCe portrait plut tellement à Louis XIV qu'il le garda à Versailles tandis que d'innombrables copies étaient envoyées dans toute l'Europe.
C'est pourquoi on peut maintenant se demander si le tableau qui est revenu au Louvre est bien l'original ou une des copies. En effet, en y regardant de plus près, on remarque quelques... sept différences...
Ce portrait ne serait-il pas la copie réalisée pour commémorer la victoire navale des armées Françoises sur la fameuse Armada espagnole , le premier avril 1710 ?
Mais pourquoi l'avoir accroché à la place de l'original ? Cela ne risque-t-il  pas de raviver les querelles avec les espagnols ?
Trois cent ans après, Louis XIV a-t-il voulu rester à Versailles ? (On sait qu'il n'aimait pas le Louvre)
Peut-être son état de santé ne permettait-il pas un si long voyage (11 km).
Ou bien, est-ce pour alerter l'opinion publique et les visiteurs japonais sur les riques de disparition du thon rouge ?
Les conservateurs croient-ils nous faire avaler des couleuvres ?
C'est sans compter sur l'oeil avisé des surveillants de la boîte !
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8 mars 2010 1 08 /03 /mars /2010 19:07
Un beau portrait de femme pour la Journée de la Femme, et peint par une femme, Marie-Guillemine Benoist, élève de David, en 1800. femme noire benoit
Exposé à Sully, 2e étage, salle 54 des Peintures françaises.
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21 février 2010 7 21 /02 /février /2010 23:48
Louvreboite aujourd'hui ne va rien vous apprendre : cet hiver a été froid. Ah ! Je savais que vous étiez au courant ! Mais c'est toujours un bon sujet de conversation. Je vous épargne les éternelles plaintes sur la température au Musée du Louvre, que j'ai déjà relayées, été comme hiver, , , et puis ! Mais on peut en rajouter une couche (de neige) en allant à Richelieu, au 2e étage, salle D, tout au fond, où est présentée la collection des peintres scandinaves. Mettez vos doudounes, on va en Norvége !salle d recVingt-six paysages du nord de l'Europe sont réunis ici. Ces esquisses à l'huile sur carton sont l'oeuvre de Peder Balke, peintre norvégien du XIXéme siècle.

Beaucoup d'eau : mer, glaciers, cascades, fjords. (C'est vrai que la Norvége se découvre souvent en bateau.) Couleurs froides, effet de lumière,
paysages grandioses et tourmentés, c'est la vision romantique de cette époque.
vue de hjelms-öebalke copenhaguebateau sous la montagne les sept soeursbateau près de Stegen
Lors d'un voyage en France, le peintre
Peter Balke,  paysagiste norvégien, présenta quelques esquisses à Louis-Philippe qui avait parcouru la Scandinavie pendant sa période d'exil.  Pris de nostalgie,  mais aussi  par intérêt pour la topographie, le roi lui commanda cette série d'études de paysages.
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24 décembre 2009 4 24 /12 /décembre /2009 12:04
luiniNooël, Noël, Nooël, Noël !

Bizarre ! En ce moment, j'ai cet air dans la tête !

Voici une belle Nativité, une fresque de Bernardino Luini, peintre italien, lombard, influencé par Léonard de Vinci.
Aile Denon, Duchatel,
salle 2, 1er étage.

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25 novembre 2009 3 25 /11 /novembre /2009 00:40
J'aime aller me promener en forêt, surtout en automne, et au Musée du Louvre j'aime travailler près des collections de l'école de Barbizon, à Sully, au 2e étage, salle 65 à 70. Deux (ou plutôt quatre) collectionneurs, Moreau-Nélaton et Thomy-Thiery, ont soutenus  ces peintres et acquis un bel ensemble de "vues" de la région de Fontainebleau. Ci-dessous, Pins et bouleaux, peinture de Constant Dutilleux, 1855.

A la fin du XIXe siècle, plusieurs peintres se sont retrouvés dans cette forêt de Seine et Marne, autour du village de  Barbizon, pour peindre la nature sur le motif, en plein air. Tournant le dos à l'art officiel et pompier de l'époque, ils ont choisi de montrer avec réalisme la
simplicité de la vie campagnarde et les travaux des champs, suivant l'exemple des peintres flamands du XVIIe siècle.

Depuis quelques mois, j'ai souvent l'occasion de traverser cette forêt, et j'ai cru retrouver le même chemin, la même lumière  que dans ce tableau du Louvre.
Mais il y a quelques détails qui trahissent le XXIe siècle. Sauras-tu les retrouver dans la figure II ?
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22 mai 2009 5 22 /05 /mai /2009 14:15
Sur l'air (bien connu) de "Ah ! vous dirai-je maman " :

Ah ! vous dirai-je maman
Ce qui cause mon tourment,
Depuis que j'ai vu Sylvandre
Me regarder d'un air tendre,
Mon coeur dit à chaque instant :
Peut-on vivre sans amant ?

L'autre jour dans un bosquet,
De fleurs il fit un bouquet,
Il en para ma houlette,
Me disant : "Belle Brunette,
Flore est moins belle que toi,
L'Amour moins tendre que moi."

Je rougis, et par malheur,
Un soupir trahit mon coeur.
Le cruel avec adresse,
Profita de ma faiblesse ;
Hélas ! Maman un faux pas
Me fit tomber dans ses bras.

Je n'avais pour tout soutien
Que ma houlette et mon chien.
L'Amour voulant ma défaite,
Ecarta chien et houlette.
Ah ! qu'on goûte de douceur
Quand l'Amour prend soin du coeur.

Voilà une petite chanson qui me passe par la tête chaque fois que je passe au 2e étage à Richelieu, salle 33, devant ce tableau de Govert Flinck "Petite fille en bergère".
Quand j'ai appris cette chanson, la question s'est posée :  "Qu'est-ce qu'une houlette ? A quoi ça ressemble ?" Le dictionnaire n'était pas assez explicite et surtout pas illustré. Donc, voici une houlette ! Et une charmante bergère !

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