21 février 2010
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Louvreboite aujourd'hui ne va rien vous apprendre : cet hiver a été froid. Ah ! Je savais que vous
étiez au courant ! Mais c'est toujours un bon sujet de conversation. Je vous épargne les éternelles plaintes sur la température au Musée du Louvre, que j'ai déjà relayées, été comme hiver,
là, là, là et puis là ! Mais on peut en rajouter une couche (de neige) en
allant à Richelieu, au 2e étage, salle D, tout au fond, où est présentée la collection des peintres scandinaves. Mettez vos doudounes, on va en Norvége !Vingt-six paysages du nord de l'Europe sont réunis ici. Ces esquisses à l'huile sur
carton sont l'oeuvre de Peder Balke, peintre norvégien du XIXéme siècle.
Beaucoup d'eau : mer, glaciers, cascades, fjords. (C'est vrai que la Norvége se découvre souvent en bateau.) Couleurs froides, effet de lumière, paysages grandioses et tourmentés, c'est la vision romantique de cette époque.
Lors d'un voyage en France, le peintre Peter Balke,
paysagiste norvégien, présenta quelques esquisses à Louis-Philippe qui avait parcouru la Scandinavie pendant sa période
d'exil. Pris de nostalgie, mais aussi par intérêt pour la topographie, le roi lui commanda cette série d'études de paysages.
louvreboite
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dans
peinture
11 février 2010
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19:52
Le Musée du Louvre a inauguré de nouveaux vitraux dans l'escalier Lefuel (situé dans l'aile Richelieu), une création de François Morellet, artiste contemporain. C'est donc, après Anselm Kiefer dans
l'escalier Nord et avant Cy Twombly à la salle des Bronzes, le troisième artiste invité à concevoir un décor pour le
Musée.
Ces nouveaux vitraux sont lumineux et discrets. L'artiste a interprété la forme initiale de la fenêtre avec un léger décalage et a différencié les verres, l'un presque blanc,
et l'autre incolore.
L'oeuvre a pour titre L'Esprit d'escalier, et le décalage figuré
sur ces vitraux est comme l'image de l'expression : "avoir l'esprit d'escalier". Elle signifie avoir de l'esprit en bas de l'escalier,
c'est-à-dire un peu trop tard pour clouer le bec à son interlocuteur, le contraire du tac au tac.
(Beaucoup sont touchés par ce "handicap" ! Que fait la police ?)
Morellet, lui, fait un dessin en "après coup", une fenêtre qui se dit: "Zut ! J'aurais dû leur dire que j'étais une fenêtre !" L'intervention légère, géométrique, se fond dans l'architecture.
François Morellet est un artiste français du courant de l'abstraction géométrique, et un
précurseur du minimalisme. Minimalisme = géométrie + aucun pathos + zéro romantisme +
intervention minimum + légèreté + ironie discrète = Cool ! C'est zen ! Le risque est de passer inaperçu, et il y a
fort à parier que peu nombreux sont ceux qui remarqueront "l'esprit" dans l'escalier Lefuel. D'où cet article.
17 janvier 2010
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La machine à café est l'endroit incontournable de tous les boulots de France (on l'a
"vu à la télé" !) et la pause-café, une institution. Les coulisses du Musée du Louvre sont bien équipées pour les nombreux personnels : machines à café et boissons chaudes, distributeurs de
canettes et bouteilles d'eau, ainsi que de bonbons, biscuits, gourmandises ou sandwichs.
En tout, c'est environ 300 machines qui sont reparties sur le site du Louvre, et il faut quotidiennement les recharger, nettoyer, réparer. La maintenance a fort à faire.
Pour le personnel de surveillance, la salle de repos principale est en sous-sol, à côté des vestiaires. Dès le matin, après l'entrée par le PAC de l'Oratoire et après avoir pointé, badgé, signé et resignalé notre présence, on se retouve autour de la machine à café. Ainsi
toute la journée, au rythme des pauses et des différents services, le distributeur est notre point de rendez-vous.
Le café est-il meilleur à la machine de gauche ? Chacun a sa théorie là-dessus, ses habitudes. De toute façon, le café n'est pas bon (bien sûr), mais il nous est nécessaire. Le thé est à vomir,
les amateurs préfèrent venir avec leur thermos. Le chocolat est acceptable, mais le potage qui, avant, était à la tomate, est devenu de plus en plus clair pour finir en soupe à l'eau chaude. Dommage !
Parfois, la machine tombe en panne ou ne rend plus la monnaie, aïe aïe aïe ! Il faut contacter la société et intercepter le technicien : "Elle m'a pris 2 euros ! J'ai pas eu de gobelet ! Il n'y a plus de touillette
! L'expresso est trop clair, le long est trop court !"
Le pauvre homme est très sollicité, et qui n'a pas bavé d'envie devant son chariot plein de gourmandises...
On peut se réconforter pour pas cher. Depuis que je travaille
ici, ça n'a pas bougé, le café est à 30 cents (autrefois 2 francs). C'est tant mieux pour nos petits moyens d'agents de catégorie C, et puis ça fait passer le goût "machine" du café.
Pour le public, par contre, pas de machine en self-service, mais de vrais cafés dans de vrais Cafés, deux dans le musée et plusieurs sous la pyramide. Prix moyen 2,50 E !
A ce prix là, c'est sûrement meilleur !
louvreboite
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journée
13 janvier 2010
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louvreboite
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boulot
5 janvier 2010
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Toujours beaucoup de salles fermées pour travaux au Louvre, aujourd'hui je vous parlerai de la Salle des
Bronzes, aile Sully, 1er étage, salle 32. C'est ici qu'est présentée la collection d'orfèvrerie et d'artisanat de bronze des
civilisations grecque, italique et romaine.
Mais, actuellement, circulez, ya rien à voir !
Cette salle est fermée depuis deux
mois. Un couloir a été aménagé pour le passage des visiteurs. Indispensable car c'est le chemin vers la Joconde ! Couloir tout gris, étrange et un peu inquiétant qui avance en zig-zag... Mais
qu'y-a-t-il de l'autre côté de la toile grise ?
Heureusement pour mes lecteurs curieux, j'ai pu entrer dans le chantier interdit au public.
C'est ici qu'on installe le plafond peint par Cy Twombly. C'est une nouvelle commande de décor à un artiste contemporain, après l'oeuvre d'Anselm Kiefer dans l'escalier Nord.
Ci-dessous les photos de la salle avant et maintenant.
Un grand pont d'échafaudage sur rail occupe toute la largeur de la pièce, toutes les vitrines ont été vidées et recouvertes de caissons
de bois.
Si l'on monte sur l'échafaudage on est au niveau du plafond et on voit le couloir de dessus. Vous êtes là dedans
!
L'oeuvre de Cy Twombly est peinte sur toile, en plusieurs lès qui sont marouflés (collés en langage art
plastique) au plafond. Déjà quatre ou cinq lès sont posés, mais il reste encore du travail, la salle mesurant à peu près trente mètres de long.
Cy Twombly est un peintre américain proche de
l'expressionnisme abstrait. Son travail est gestuel et graphique, il jette sur la toile des traces, des taches. Souvent des mots se mêlent à la peinture. On a entendu parler de lui lorsqu'une
femme a embrassé et taché de rouge à lèvres une de ses oeuvres lors d'une exposition en 2007 à Avignon. Ce fut l'affaire du "baiser" et il y eut un procès...
Et c'est pourquoi je renonce à vous révéler en avant-première l'oeuvre de Cy Twombly, je n'ai pas envie de me retrouver au tribunal ! On attendra patiemment l'inauguration officielle.
En attendant, je pense pouvoir vous dire qu'il est fort probable qu'elle change de nom, ce ne sera plus la salle des Bronzes mais on l'appellera la salle Bleue...
Bonne Année !
louvreboite
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salles
24 décembre 2009
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Nooël, Noël, Nooël, Noël !
Bizarre ! En ce moment, j'ai cet air dans la tête !
Voici une belle Nativité, une fresque de Bernardino Luini, peintre italien, lombard, influencé par Léonard de Vinci.
Aile Denon, Duchatel,
salle 2, 1er étage.
louvreboite
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peinture
23 décembre 2009
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12:27
C'est l'hiver, la grève, la neige, les problèmes de transport, le déménagement, et l'emménagement, les cartons, les
cartons...
C'est tout en même temps !
Il y aurait plein de choses à "bloguer", mais je n'ai pas le temps.
Je suis en retard, je suis en retard !
L'hiver
par Pierre Le gros, fin XVIIe siècle.
Dans la Cour Puget, Sculpture française, aile Richelieu, rez-de-chaussée.
Et une étrange vue du Louvre en ce mois de décembre troublé.
louvreboite
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sculpture
23 décembre 2009
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Louvreboite hiberne !
louvreboite
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batiment
29 novembre 2009
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"Attention ! Si tu traverses la forêt, tu risques de te trouver nez à nez avec un sanglier !
", m'ont dit tous les collègues qui habitent vers Fontainebleau. Ils sont paraît-il nombreux ( les sangliers, pas les collègues ), et beaucoup d'accidents sont dûs à cet animal sauvage. Le
choc entre un sanglier et un véhicule est souvent plutôt fatal à l'automobile, l'animal pouvant continuer son chemin avec un bout de pare-choc dans la cuisse !
On trouve aussi quelques sangliers au Louvre, les plus beaux sont à Denon
: celui-ci en bronze dans la cour Lefuel, et, à droite,
en marbre dans les salles de sculptures italiennes, au
rez-de-chaussée, une copie d'antique faite pour Louis XIV.
louvreboite
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sculpture
25 novembre 2009
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J'aime aller me promener en forêt, surtout en automne, et au Musée du Louvre j'aime
travailler près des collections de l'école de Barbizon,
à Sully, au 2e étage, salle 65 à
70. Deux (ou plutôt quatre)
collectionneurs, Moreau-Nélaton et
Thomy-Thiery, ont soutenus ces peintres et acquis un bel
ensemble de "vues" de la région de Fontainebleau. Ci-dessous, Pins et bouleaux, peinture de Constant Dutilleux, 1855.
A la fin du XIXe siècle, plusieurs peintres se sont retrouvés dans cette forêt de Seine et Marne, autour du village de Barbizon, pour peindre la nature sur le motif, en plein air. Tournant
le dos à l'art officiel et pompier de l'époque, ils ont choisi de montrer avec réalisme la simplicité de la vie campagnarde et les travaux des champs,
suivant l'exemple des peintres flamands du XVIIe siècle.
Depuis quelques mois, j'ai souvent l'occasion de traverser cette forêt, et j'ai cru retrouver le même chemin,
la même lumière que dans ce tableau du Louvre.
Mais il y a quelques détails qui trahissent le XXIe siècle. Sauras-tu les retrouver dans la figure II ?
louvreboite
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peinture